Menu
Libération

Sécu: le plan réanimation à l'Assemblée

Article réservé aux abonnés
Les recettes issues du projet de loi présenté par Douste ne suffiront pas à éponger le déficit.
publié le 26 octobre 2004 à 2h43

Top départ pour la réforme de l'assurance maladie. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2005, que Philippe Douste-Blazy présente cet après-midi aux députés, met en oeuvre les premières dispositions de la loi adoptée cet été par la majorité UMP. Les mesures de long terme, comme le dossier médical partagé et la meilleure coordination des parcours de soins grâce au médecin traitant, devront attendre 2006 ou 2007 pour entrer en application. Mais les recettes nouvelles seront, elles, appliquées dès le 1er janvier 2005 : elles comportent une petite hausse de la CSG sur les salariés et les retraités, un peu plus de reversement de taxes sur les tabacs, un soupçon d'impôt sur les entreprises, un forfait de 1 euro par consultation et une revalorisation du forfait hospitalier.

Le problème, c'est que ces recettes ne suffiront pas, loin s'en faut, à éponger le déficit de l'assurance maladie. Il devrait s'élever à 7,9 milliards d'euros, et 8,6 milliards au total en y ajoutant la branche «accidents du travail», lourdement handicapée par les dégâts de l'amiante. Et comme les deux autres branches (vieillesse et famille), ainsi que le Fonds de solidarité vieillesse (FSV), sont également déficitaires, c'est un trou de 12 milliards d'euros qui devrait encore se creuser en 2005, après celui de 14,5 milliards de l'année 2004.

«Arbitrages perdus».

«Le pire, c'est que l'on est en période d'embellie économique», s'inquiète le député PS Jean-Marie Le Guen, qui ouvrira le f