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Législatives : l'UDF réclame sa dose de proportionnelle

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Bayrou en a fait la condition préalable à un rapprochement avec l'UMP. Pour sauver son groupe à l'Assemblée.
publié le 28 octobre 2004 à 2h45

Jusque-là, Jacques Chirac tient bon. Malgré les demandes répétées de l'UDF et de son président François Bayrou, le chef de l'Etat n'entend pas réformer le mode de scrutin des élections législatives pour y introduire une dose, même minime, de proportionnelle. Une partie de son entourage le presse pourtant de faire évoluer le vieux scrutin majoritaire à deux tours. Même son ami Jean-Louis Debré, dont le père a imposé le scrutin majoritaire par ordonnance durant l'été 1958, s'est récemment prononcé, à la surprise générale, pour l'introduction d'une «petite dose» de proportionnelle : «Dès lors que le fait majoritaire est entré dans les moeurs (...), il faut étudier la possibilité d'améliorer la représentation des sensibilités minoritaires, écrivait le président de l'Assemblée nationale dans Libération le 31 août. Il y a une disproportion flagrante entre la composition de l'Assemblée et la diversité des opinions exprimées dans le pays, qui pose un problème de représentativité.»

Autonomie. François Bayrou a décidé de placer la proportionnelle au centre des négociations avec le parti majoritaire. Il veut arracher à l'UMP ce que les Verts et les communistes n'ont pas obtenu des socialistes entre 1997 et 2002. Le leader centriste en a fait la condition sine qua non d'une participation UDF au gouvernement. Officiellement, Bayrou, comme Debré, défend la proportionnelle au nom du «pluralisme». «Le système majoritaire ne rend plus compte de l'état de l'opinion, dit Michel Mercier, préside