C'est le grand retour des emplois aidés. Après la disparition des emplois-jeunes, qui n'ont pas été reconduits par le gouvernement Raffarin, voici les «emplois-tremplins», financés par les régions et les départements. Manière pour ces collectivités locales, dont la plupart sont passées à gauche au printemps dernier, de s'opposer à la «politique de casse sociale» du gouvernement. Jeudi, le conseil régional d'Ile-de-France a voté les premiers crédits qui permettront à la plus grande région de France de financer 1 000 emplois-tremplins en 2005 et 10 000 d'ici à la fin de la mandature, en 2010. Des «emplois régionaux d'utilité sociale» qui sont destinés aux jeunes de moins de 26 ans et aux chômeurs de plus de 45 ans, particulièrement touchés par la hausse continue du chômage en Ile-de-France (10 % de la population active). La région versera une aide annuelle de 15 000 euros les trois premières années, puis de 12 000 à 10 000 euros les trois années suivantes. Des dispositifs comparables devraient voir le jour dans les vingt régions socialistes. Si tous les présidents tiennent leurs promesses de campagne, 100 000 emplois-tremplins devraient ainsi voir le jour d'ici à 2010.
Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région, promet qu'il ne s'agira pas «d'emplois parkings». «Ce sont des emplois privés, des CDI qui ont vocation à être pérennisés.» Son programme prétend répondre à la «très forte demande exprimée par les associations franciliennes», qui se sont trouvées fort dépourvues aprè