Toulouse de notre correspondant
La vie politique à Toulouse carbure tout d'un coup au kérosène. Le président socialiste de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, descend sur le parvis de son conseil régional accueillir les opposants à un deuxième aéroport. Pendant ce temps, le maire adjoint de la ville et ministre (UMP) de la Santé, Philippe Douste-Blazy, allume les gaz d'une grande campagne pour la réalisation de cet aéroport. Projet éminemment «utile et pertinent», insiste-t-il. Au printemps dernier, il signait pourtant un bon de soutien et versait 10 euros au comité des viticulteurs de Fronton opposés à l'implantation de ces éventuelles nouvelles pistes au milieu de leurs vignes. Mais, depuis, il y a eu les élections régionales et cantonales...
Désengorger. Le trafic aérien est inchangé au-dessus de la Ville rose. Mais les temps électoraux, eux, ne sont plus les mêmes. Les deux camps sont au moins d'accord sur un point : il faut désengorger l'actuel aéroport de Blagnac, collé à la ville au point de faire trembler les vaisseliers de près de 50 000 Toulousains à chaque décollage. Jouant les élus de «proximité» soucieux du confort de ses administrés, Philippe Douste-Blazy réclame donc que les avions aillent atterrir et décoller ailleurs, «hors de Toulouse». Soucieux, lui, de mettre l'élu UMP en défaut, Martin Malvy lui renvoie un sarcastique «d'accord, mais dites-nous où». Les 200 km2 inhabités nécessaires à la réalisation d'un tel équipement «n'existent évidemment pas à proximité de To