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Libération

Au salon du livre socialiste.

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publié le 6 novembre 2004 à 2h54

Après avoir (peut-être) lu la Constitution européenne, les militants socialistes vont pouvoir se détendre. Pas en prenant une bonne BD, mais avec un, puis deux, puis trois livres écrits par leurs éléphants préférés. Celui de Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et leurs amis du Nouveau Parti socialiste (NPS), Au coeur de la gauche (1), compile des «éléments pour un projet politique» du PS. Mais le premier chapitre, consacré au «non de l'espérance européenne», explique que «dire oui, c'est s'interdire le sursaut nécessaire (...). Dire non, ce n'est pas inviter au chaos, c'est provoquer une prise de conscience». Laurent Fabius, lui, explique dans Une certaine idée de l'Europe (2) qu'il a «choisi de dire "non" (...) pour ne pas avoir à formuler, plus tard, devant le spectacle d'une Europe impuissante, ce regret : "A l'époque, j'aurais dû agir." (...) Le "oui", c'est la renonciation (...) à la grande idée de l'Europe-puissance. Le "non", c'est la possibilité d'un rebond». Partisan du oui, Dominique Strauss-Kahn a choisi la formule d'une Lettre ouverte aux enfants d'Europe (3) pour assurer que «ce n'est pas le même projet que les socialistes peuvent proposer aux Français pour 2007, selon que le non ou le oui l'emporte. Dans le premier cas, on y trouvera une mouture remise au goût du jour de propositions que les socialistes ressassent depuis vingt ans (...). Dans le second (...) nous pourrons ambitionner d'écrire ensemble un projet pour la France et pour l'Europe».

Contexte «agité».