«La proposition de loi sur la récidive sera déposée fin novembre», indique-t-on chez Pascal Clément, président UMP de la commission des lois de l'Assemblée. Comme en écho aux propos tenus hier par Jacques Chirac. Le traitement pénal des multirécidivistes, c'était l'une des idées fixes de Nicolas Sarkozy avant son départ du ministère de l'Intérieur. D'une estrade à l'autre, le ministre se faisait un plaisir de piétiner les plates-bandes de son collègue de la Justice. Et de promouvoir un système de peines plancher à l'américaine auquel Dominique Perben était hostile.
Fidèle de Sarkozy, le député UMP des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, avait déjà dégainé une proposition de loi, quand la présidence de la République sortit son joker : Pascal Clément fut chargé d'une mission sur la prévention de la récidive. Ses travaux rendus en juillet devraient inspirer la nouvelle proposition de loi : incarcération immédiate des récidivistes sexuels et violents, limitation du nombre de sursis avec mise à l'épreuve et des réductions de peine, placement sous bracelet électronique ou hospitalisation d'office des détenus libérés les plus dangereux... Pour ces derniers, Chirac préconise «un régime juridique nouveau» et la création d'un nouveau type d'établissements psychiatriques. Jean-François Burgelin, procureur général honoraire près la Cour de cassation, doit lui rendre un rapport sur le sujet. Lors d'un débat récent devant les avocats parisiens, ce dernier expliquait : «Il faut distinguer e