«Je ne pense qu'à ça.» De son propre aveu, Dominique Strauss-Kahn prépare déjà l'après-1er décembre. Pour preuve : il a réuni hier, dans une relative discrétion, lors d'un apéritif au Sénat, une centaine d'élus socialistes dont une petite moitié de parlementaires (Nicole Bricq, Michel Destot, Bernard Frimat, Louis Le Pensec, Roger Madec, Jean-Pierre Sueur...). Ceux-là, plus quelques autres, constituent le réseau DSK pour 2007.
Vinaigre. Contrairement aux autres présidentiables socialistes, l'ex-ministre de l'Economie et des Finances ne disposait pas jusqu'alors de sa propre écurie. Mais depuis les élections régionales et européennes du printemps, il tourne dans les fédérations, s'efforce de fréquenter la base et cherche à recruter. Objectif avoué : disposer d'une tête de pont dans chaque département d'ici à la fin de l'année. Pour que ce soit vraiment clair, il a lancé hier à ses amis : «Dans les batailles qui sont devant nous, je sais que je peux compter sur vous. Auprès de moi.» Il est vrai que pour le député du Val-d'Oise, comme pour ses principaux rivaux, l'enjeu européen vire à la bagarre «perso». Strauss-Kahn doit gagner sur deux tableaux : contribuer à la victoire du «oui» et apparaître comme son principal héraut. Pour faire d'une pierre deux coups, il a un truc : dramatiser le débat. «C'est notre avenir politique qui est en jeu. Celui de la France comme celui du parti socialiste !» D'autant que, selon lui, dans le cas d'une victoire du non, le PS «va continuer à tenir