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Libération

Pour une élection de maréchal, Sarko drague l'aile libérale de l'UMP.

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Le futur patron du parti était hier à un meeting des amis de Madelin.
publié le 10 novembre 2004 à 2h56

L'UMP version Sarkozy devrait prendre un fort accent libéral. Pour sa seule réunion de campagne à Paris, le futur patron du parti a répondu à l'invitation des amis d'Alain Madelin, qui l'ont chaleureusement accueilli, hier soir, lors d'une réunion organisée à la Mutualité. La présence de Nicolas Sarkozy à ce raout libéral est d'autant plus significative que le même petit millier de militants, réuni il y a un mois à la Maison de la chimie, avait copieusement hué le nom de Jacques Chirac, accusé de ne pas tenir sa promesse d'instaurer un service minimum dans les transports publics.

A peine revenu du Vatican (où il a tenté, en vain, de rencontrer le pape), Sarkozy ne s'est pas beaucoup forcé pour endosser son costume de grand libéral, prêt à incarner le «sursaut réformateur» réclamé par ceux qui se disent «déçus» de la politique du gouvernement. A la tribune, Madelin a même «regretté» que le futur patron de l'UMP soit obligé de quitter le gouvernement, allant jusqu'à citer Talleyrand : «Il existe une étrange malédiction sur les gouvernements qui ont cru pouvoir se passer de mes services.» Claude Goasguen, député de Paris, a également forcé les louanges en rappelant que Sarkozy avait «entendu» les libéraux dans l'élaboration du budget 2005: «Nicolas, tu es de ceux qui représentent la révolution intellectuelle et politique dont ce pays a besoin !»

Sarkozy a promis de faire de l'UMP «un lieu de vie et d'ouverture», où les nouveaux militants seront «accueillis par le président du mou