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Libération

Au PS, le trio partisan du traité surjoue la complicité

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publié le 16 novembre 2004 à 3h01

Marseille envoyé spécial

Les trois font la paire. François Hollande, Dominique Strauss-Kahn et Jack Lang ne se quittent plus. La semaine dernière, le premier secrétaire du PS avait invité à sa table l'ancien ministre de la Culture pour relancer la campagne du oui au traité constitutionnel. Samedi, DSK a fait le voyage de Guéret pour ne pas laisser Hollande manifester tout seul avec les élus de la Creuse en colère contre l'Etat. Ce soir, à Clermont-Ferrand, les militants auvergnats auront droit à un numéro du tandem Lang-DSK. Et hier, le trio Hollande-Lang-DSK a passé la journée ensemble. A midi, à la questure du Sénat à Paris, il accueillait Felipe Gonzalez, l'ancien chef du gouvernement espagnol, venu dire son «incompréhension» devant les débats qui agitent le PS français. Le soir, l'équipage était sur la même estrade à Marseille pour défendre le oui devant 900 personnes. De cette complicité surjouée, Hollande tirait, en rigolant, «une scène réaliste» : en cas de victoire du oui le 1er décembre, il s'amusait de voir «Jack Lang [lui] tomber dans les bras et DSK [le] porter en triomphe».

«Turbulences». A Marseille, DSK n'est pas allé jusque-là. Il s'est contenté de rappeler qu'à «Dijon, derrière François Hollande, le PS a commencé à bâtir son réformisme de gauche». Il a surtout insisté auprès du premier secrétaire pour qu'une victoire du oui «ne soit pas sans conséquence sur la direction» du PS. Strauss-Kahn ne revendique pas le poste de numéro 2 occupé par Fabius. Mais il pous