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Libération

Fonction publique: Dutreil prêt à parler monnaie

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Le ministre propose d'entamer les négociations salariales avec les syndicats le 8 décembre.
publié le 16 novembre 2004 à 3h02

Les négociations salariales dans la fonction publique ne s'engageront sérieusement que le 8 décembre. C'est ce qu'a laissé entendre hier le ministre de la Fonction publique, Renaud Dutreil, qui, dans une lettre envoyée aux sept fédérations de fonctionnaires, leur a indiqué qu'il leur présentera ce jour-là une «première esquisse de mesures salariales concrètes, sans exclusive, à partir desquelles pourront se nouer nos négociations».

Lors d'une première rencontre, le 8 novembre, les syndicats avaient jugé les propositions du ministre très insuffisantes. Le principal désaccord porte sur le mode de calcul retenu pour mesurer l'évolution du pouvoir d'achat. Les fédérations de fonctionnaires évaluent à 5 % le manque à gagner depuis janvier 2000. Le gouvernement estime lui que, grâce aux primes et à l'ancienneté, les agents ont enregistré sur la période 1994-2003 une progression moyenne de leur pouvoir d'achat de 2,6 % par an.

Hier, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, est monté au créneau en expliquant sur RMC qu'il y a, selon lui, «un réel problème de pouvoir d'achat et de salaires dans cette période, pour la fonction publique comme pour les salariés du privé». Selon lui, le gouvernement «se réfugie derrière un mécanisme qui est propre à la fonction publique où, selon l'ancienneté, il y a une bonification de quelques dixièmes de pour cent». Mais le leader cégétiste estime que «cela ne fait pas une croissance du pouvoir d'achat». «Les fonctionnaires sont comme les autr