Menu
Libération

Les Tiberi, gage d'ambiance au Conseil de Paris

Article réservé aux abonnés
L'évocation de l'altercation entre la femme de l'ex-maire et une élue verte dans le Ve arrondissement déchaîne la gauche et la droite.
publié le 16 novembre 2004 à 3h01

Séance animée hier après-midi au Conseil de Paris. Pas autant qu'un conseil de quartier du Ve arrondissement (Libération du 11 novembre)... mais un peu plus qu'une séance ordinaire. De fait, les débats se sont enflammés au souvenir des années Tiberi, c'est-à-dire lorsque les élus se sont mis à évoquer l'«affaire», selon l'expression utilisée par Alain Riou, le président du groupe Verts. Une «affaire» qu'il a résumée en quelques mots : «Aurélie Filippetti, élue verte du Ve, s'est retrouvée durant six heures en garde à vue (...), conséquence d'une plainte de madame Tiberi, épouse d'un ancien maire de Paris.»

Mardi dernier, à l'issue d'un conseil de quartier houleux sur la création d'un restaurant pour SDF dans le Ve, fief de la maison Tiberi, une altercation est survenue entre Xavière Tiberi et Aurélie Filippetti. Les deux femmes ont déposé plainte, l'une pour agression, l'autre pour injures. «Pourquoi cette garde à vue ne s'est-elle exercée qu'à l'encontre d'Aurélie Filippetti et non pas contre madame Tiberi ?» a interrogé Alain Riou, fustigeant l'attitude de la police et du parquet, qui ont «agi selon le principe de deux poids, deux mesures».

«Zone d'exception». Au premier rang, Jean Tiberi reste silencieux. Tout comme le groupe UMP. Les choses changent lorsque le président de groupe PS, Patrick Bloche, se met à fustiger le «système Tiberi» : «Dans l'ère de la démocratie participative, le Ve apparaît comme une zone d'exception, tant on continue à y mener le débat citoyen selon