Mexico, envoyée spéciale.
Chiraquien jusqu'au bout du goulot. Depuis quelque temps, le Premier ministre a délaissé le vin et le pineau des Charentes pour la bière. Et pas n'importe laquelle : Jean-Pierre Raffarin a adopté la marque fétiche du chef de l'Etat, la mexicaine Corona. Similitude de goût au sein du duo exécutif ? Ou nouvelle illustration de la volonté de Raffarin de montrer combien, en ces temps difficiles, il reste fidèle à celui qui est la «figure historique» qu'il aurait «aimé être», selon la formule qu'il avait lâchée, il y a dix jours, devant les étudiants de HEC ?
Au plus bas dans les sondages, critiqué par certains ministres qui le disent plus proche de la porte que de la promotion, le chef du gouvernement est arrivé hier soir à Mexico pour une escapade mexicaine de deux jours axée sur l'économie.
L'occasion en est la première édition des Rencontres d'affaires France-Mexique-Québec, une version élargie du Futurallia, un groupement de PME picto-charentaises dont il est à l'origine et dont s'occupe sa soeur Françoise Villain. Accompagné du Premier ministre québécois, Jean Charest, Raffarin ira aujourd'hui à la rencontre des 400 patrons de PME mexicaines (230), québécoises (95) et françaises (80) réunis dans le cadre de ce forum d'entreprises. Toujours en froid avec le patron du Medef, Ernest-Antoine Seillière, le chef du gouvernement a choisi d'emmener dans ses bagages le patron de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME), Jean-François Roubau