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Lang en monsieurAfrique pour le G8

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Il préside le comité français d'une commission chargée du développement.
publié le 19 novembre 2004 à 3h04

Ambiance revival ? Hier, à l'hôtel de Lassay, résidence du président de l'Assemblée nationale, on se donne du «Dear Bob» et du «Cher Jack». Entre Bob Geldof, rocker-créateur de Band Aid il y a vingt ans, et Jack Lang, ministre-brocardeur de l'impérialisme américain au Mexique il y a vingt-deux ans, les ondes culturelles semblent éternelles. Le premier a fait de l'entrisme auprès de Tony Blair pour que le second préside le comité France de la Commission for Africa. Une initiative lancée en février par le Premier ministre britannique pour préparer le prochain G8, en juillet, en Ecosse. «L'Afrique est le seul continent à s'être appauvri ces vingt-cinq dernières années, une cicatrice sur la conscience du monde», dit Blair. Pour apporter un peu de baume au coeur d'un continent saigné, ce dernier a souhaité créer des comités dans chaque pays du G8. Bernard Kouchner était annoncé dans les starting-blocks du french comité. Mais Lang l'a grillé. «L'Elysée a les boules de voir qu'un type de gauche préside un tel truc», résume un homme du sérail. Un petit croc-en-jambe dans la course à l'image du leader solidaire que se livrent Chirac et Blair.

Lang, lui, s'offre une petite piqûre de rappel en rébellion à l'heure où ses appels au oui pour la Constitution européenne le font plutôt rentrer dans le rang. «Je suis un rebelle contre le système, et l'Afrique doit sortir du système» qui la maintient dans l'ornière, résume-t-il. L'homme est très à l'aise pour rappeler («sans vantardise») qu'en