Pas de sous et donc peut-être pas de joujou pour Luc Ferry à la veille de Noël. C'est en tout cas le message que les députés, à l'unanimité, ont clairement fait passer hier en biffant la ligne de 150 000 euros de crédits destinés au Conseil d'analyse de la société (CAS) présidé par l'ex-ministre de l'Education nationale et créé par Jean-Pierre Raffarin en juillet. Un vote intervenu lors de l'examen du budget de l'hôtel Matignon, malgré l'avis opposé du gouvernement.
Le Premier ministre avait conçu cette structure sur mesure afin d'offrir une petite compensation à Luc Ferry, débarqué du gouvernement après le revers des européennes. Ce dernier avait alors été bombardé à la tête de ce «comité Théodule». Une petite poire pour la soif où le philosophe mondain percevait une indemnité forfaitaire mensuelle de 1 800 euros. Un machin pas du goût des députés.
Le socialiste Pierre Bourguignon, rapporteur spécial du budget de Matignon, a jugé «inutile de créer une instance spécifique pour ce rôle». Selon le député de Seine-Maritime, pas besoin d'une commission pour jauger de ce qui «relève de l'appréciation du gouvernement et de ses relations avec le Parlement». D'autant que, pour lui, le commissariat au Plan ou le Conseil économique et social remplissent déjà, à quelque chose près, les mêmes fonctions.
Même tonalité à droite, pas loin de considérer cette structure, calquée sur le Conseil d'analyse économique mis en place par Lionel Jospin, comme totalement inutile. «Cet amendement a une v