Mexico envoyée spéciale
Des actrices, la famille, des copains. Mais pas un sourire. C'est un Jean-Pierre Raffarin tendu et irritable qui devait achever vendredi soir son voyage de travail au Mexique. Pourtant, sur le papier, le Premier ministre avait de quoi se détendre. Après une première journée consacrée aux rencontres d'affaires franco-mexicano-québécoises organisées en partie par sa soeur Françoise Vilain, Jean-Pierre Raffarin a rencontré le président mexicain Vicente Fox et multiplié les visites touristiques, du musée d'Anthropologie au Templo Mayor, le plus ancien site de la ville. Jeudi soir, avec son épouse Anne-Marie, il a inauguré le Festival du film français de Mexico en présence des comédiens Antoine de Caunes, Elsa Zilberstein et Linda Hardy. Mais le coeur n'y était pas.
«Fourgons blindés». Jeudi, lors d'un débat sur la diversité culturelle, il a montré quelques signes de fatigue, alignant raffarinades et tirades peu compréhensibles. «C'est perché au sommet de son arbre généalogique que l'homme sonne le plus juste(...). Pour un grand nombre de philosophes, le soleil c'est l'homme», a-t-il ainsi lancé, avant d'en appeler à «gagner de l'intelligence ajoutée». S'en est suivie une longue diatribe sur «les chars lourds capables de porter les idées uniques, le virus mortel pour la diversité culturelle (...), il ne faut pas exporter nos modèles dans des fourgons blindés». Quelques heures avant, lors de la conférence de presse commune avec Vicente Fox, il n'était guère p