Menu
Libération

Succéder à Juppé, la candidate PS y croit.

Article réservé aux abonnés
Second tour de la législative à Bordeaux, dimanche, après un premier tour serré.
publié le 20 novembre 2004 à 3h07

Bordeaux correspondance

Alain Juppé se veut réaliste : «Ce n'est pas joué, c'est encore serré.» Vendredi, il a lancé un ultime appel à la mobilisation, à 48 heures du second tour de la législative partielle qui va désigner son successeur à l'Assemblée nationale. L'arithmétique est simple. L'UMP Hugues Martin (43,22 % au premier tour) dispose de 11 points d'avance sur la socialiste Michèle Delaunay (32,34 %). Mais avec les voix des Verts (11,22 %), elle le devance légèrement. Encore faut-il que le report se fasse. Alors Michèle Delaunay va répétant qu'il faut présenter «une gauche ouverte et rassemblée». Le hic, c'est que le Vert, Pierre Hurmic, n'a pas donné de consigne tout en «souhaitant» la victoire de la socialiste.

A droite, passé le sentiment de «s'être décarcassé pour des prunes», selon un militant qui n'a pas digéré «l'ingratitude des Bordelais» envers Juppé, on se défonce pour draguer les abstentionnistes (64,42 % au premier tour). Quant à Hugues Martin, il se raccroche à une méthode qui a fait ses preuves, en prenant des accents de Chaban-Delmas. «Je rassemble», se justifie-t-il. Invité mardi soir de TV7, une télévision locale, il a déclaré sa flamme : «Je suis le candidat de l'amour, de l'amour des Bordelais.»

Jeudi, François Hollande, venu soutenir Michèle Delaunay, a décoché ses flèches. L'abstention du premier tour marquerait «la banalisation du départ de Juppé», selon le premier secrétaire du PS, convaincu qu'une victoire socialiste serait «la première défaite de