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Libération

Les petites écuries de Hollande et de Sarkozy

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Les deux hommes ne disposent que d'un cercle de fidèles restreint.
publié le 24 novembre 2004 à 3h09

Grosses ambitions, petite équipe. François Hollande comme Nicolas Sarkozy fonctionnent avec un entourage pour le moins restreint. Hommes de parti et candidats potentiels en 2007, le premier secrétaire du PS et le futur président de l'UMP ne disposent ni l'un ni l'autre d'une «écurie présidentielle» au sens classique du terme. Leader des «transcourants» du Parti socialiste dans les années 80, Hollande a toujours rechigné à constituer un staff à sa main. Et, jusqu'à récemment, personne au PS ne se précipitait vraiment pour se ranger dans son sillage. Nicolas Sarkozy, lui, est l'homme d'un clan de la droite, issu de la rupture balladuro-libérale du milieu des années 90, ce qui l'a durablement isolé au lendemain de la victoire de Chirac à la présidentielle de 1995.

«Mon rôle, c'est tout et rien.» Résultat, les deux hommes ne peuvent aujourd'hui s'appuyer que sur un cercle restreint. A chacun sa bande des quatre. Si Hollande fonctionne essentiellement en «relations bilatérales», il a autour de lui une garde rapprochée. Le député de l'Essonne et ami personnel Julien Dray joue dans le quatuor hollandais un rôle à part, au bureau comme en vacances dans le sud de la France. «Mon rôle, c'est tout et rien», confie le fondateur de SOS Racisme au début des années 80, époque où il croisa le jeune énarque Hollande, alors membre du cabinet de Max Gallo, porte-parole du gouvernement Mauroy. «Comme je suis angoissé, je lui livre mes angoisses. Les autres le sécurisent davantage.» Mais c'est su