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Libération

Valls, premier secrétaire putatif de Fabius.

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En cas de victoire du non, le maire d'Evry pourrait être un candidat de compromis.
publié le 24 novembre 2004 à 3h09

Dans des crises internes comme en traverse le Parti socialiste, il faut toujours une figure de «traître». Cette fois, c'est Manuel Valls qui en a hérité. L'ancien chargé de communication du Premier ministre Lionel Jospin, député-maire d'Evry (Essonne), n'est pourtant pas le seul membre de la direction du PS à dire non au traité constitutionnel. Mais c'est sur lui que tombent les accusations de «traîtrise», de «rupture du contrat de confiance» avec François Hollande, ou encore d'«ambitieux total» fabiuso-compatible. Résultat, l'actuel secrétaire national chargé de la coordination se retrouve devant l'alternative suivante : il sera sans doute viré de la direction si le oui l'emporte... mais peut devenir, à 42 ans, le successeur de François Hollande si le non gagne.

«Putsch ridicule». «Je n'ai jamais eu la moindre discussion de ce type avec Laurent Fabius, dément Manuel Valls. C'est stupide. Le premier secrétaire tire sa légitimité d'un congrès et d'un vote des militants. Et j'ai trop connu ce genre de petit putsch ridicule pour mettre les doigts dans la prise. Je n'ai absolument pas choisi Fabius.» Elevé au lait du rocardisme, mûri dans le jospinisme à Matignon de 1997 à 2000, voilà donc ce fils d'immigré espagnol soupçonné par le camp du oui d'être devenu l'homme de Fabius. «Son évolution personnelle le fait plutôt pencher vers Fabius», reconnaît un proche de l'ancien Premier ministre, qui parle des «leçons communes» que les deux hommes auraient tirées du 21 avril 2002. Pour V