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Libération

Borloo bien reçu avec ses 500 000 emplois de «services à la personne»

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Bémol de taille à l'enthousiasme général: le financement.
publié le 25 novembre 2004 à 3h10

Pour encourager la création d'emplois, Borloo ne compte pas que sur sa loi de cohésion sociale. Lundi, à la veille de l'ouverture du débat à l'Assemblée nationale, il a réuni les professionnels des «services à la personne» (associations, entreprises, particuliers employeurs, financeurs publics ou privés...) pour signer avec eux une convention proposant de faire de ce secteur un «pôle d'excellence nationale». Objectif : 500 000 nouveaux emplois en trois ans, s'ajoutant aux 1 300 000 existants. Il s'agirait donc de doubler le rythme actuel de 80 000 par an.

La démarche a été plutôt bien accueillie. «Nous avons signé la convention pour prendre le ministre au mot», expliquait mardi Michel Gaté, directeur général de la Fnaid (Fédération nationale d'aide et d'intervention à domicile). L'idée avancée par Borloo de labelliser les activités de service à la personne grâce à de grandes enseignes nationales est jugée «bonne, car le secteur souffre d'un vrai problème de visibilité».

La Fnaid est plus inquiète sur la volonté du gouvernement d'adapter la réglementation du secteur, craignant qu'elle ne conduise «à lever un certain nombre de freins pour abaisser le coût du travail et faire de la précarité».

Surtout, au-delà des intentions affichées par le ministre de la Cohésion sociale se pose la question récurrente du financement. Les besoins en matière d'aide à la personne existent. Mais les clients potentiels ne sont pas toujours solvables ou, quand ils le sont, la prestation peut aussi res