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Libération

Delors-Aubry, deux noms d'une famille pour le oui

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L'ex-président de la Commission et sa fille ont soutenu le traité à Lille.
publié le 26 novembre 2004 à 3h11

Dans la famille du oui, on demande le père et la fille. Hier après-midi, à Lille (Nord), Jacques Delors et Martine Aubry ont défendu ensemble le traité constitutionnel européen lors d'une conférence de presse. Mais c'est le «père de l'Europe», en tant qu'ancien président de la Commission européenne (1984-1994), qui était invité, a souligné l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy, à l'initiative du raout.

«Je n'ai jamais joué de ma filiation. On se parle beaucoup, on se voit souvent, mais on s'affiche rarement ensemble. Mais, là, j'ai trouvé intéressant que mon père s'exprime dans cette région frontalière», s'excuse presque Martine Aubry pour justifier sa présence au côté de son père. Dans la deuxième fédération socialiste de France en nombre d'adhérents, où les deux camps sont donnés au coude à coude avant le référendum interne de mercredi, le oui valait bien une petite photo de famille. Et «un discours d'un quart d'heure», forcément «top», dixit la fille.

«Coup de Trafalgar». Après avoir revendiqué un «oui de combat», puis s'être affiché à Paris le 10 novembre avec François Hollande pour dénoncer «la vision dépassée de l'histoire» de Laurent Fabius, Jacques Delors a donc mis en garde hier contre «le coup de Trafalgar» que constituerait, à ses yeux, un rejet du traité constitutionnel par les socialistes. Au «non du repli sur soi et de la nostalgie», le ministre de François Mitterrand a opposé «une ambition française» pour une Europe capable d'«affronter le réel sans se renier»