A Madrid, à Berlin, à Stockholm.
Seuls au monde les socialistes français ? En tout cas seuls en Europe à se déchirer depuis près de trois mois à propos du traité constitutionnel européen, alimentant une controverse qu'ils trancheront lors d'un référendum interne mercredi. Alors que les Français s'offrent ce vote de tous les dangers, leurs camarades de la quasi-totalité des vingt-cinq pays membres de l'UE ont déjà choisi, sans barguigner, d'approuver la Constitution. Une bénédiction que François Hollande s'en va recueillir aujourd'hui à l'occasion d'un raout du Parti socialiste européen (PSE) à Madrid.
Le premier secrétaire du PS y recevra le soutien d'une soixantaine de dirigeants socialistes, dont le président du PSE, Rassmussen, le président du Parlement européen, l'Espagnol Borrel, et quelques chefs de gouvernement. Surtout, Hollande posera aux côtés de la nouvelle icône de la social-démocratie européenne, l'Espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.
Il se garde bien en revanche de s'afficher avec l'Anglais Blair et l'Allemand Schröder, opportunément absents aujourd'hui, et peu populaires auprès des militants PS qui les accusent de dérive «sociale-libérale». Pour justifier l'«exception (socialiste) française», les tenants du non soulignent également que le PS hexagonal est le seul à donner la parole à ses militants. Et estiment que d'autres partis sociaux-démocrates trembleraient sur leurs bases si celles-ci étaient consultées. Petit tour d'Europe de la social-démocratie.
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