Madrid, envoyé spécial.
Le voyage a démarré sous une bonne étoile. «Le pilote de l'avion est socialiste et il vote oui», sourit François Hollande pendant le vol Paris-Madrid qui l'emmène vendredi vers une rencontre avec les dirigeants du Parti socialiste européen. L'arrivée au palais des congrès est moins joyeuse : «Ah, François, tu as des problèmes», compatit le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois Jean Asselborn à sa descente de voiture. «Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions», réplique le premier secrétaire du PS.
Satisfaction. A défaut de solutions, c'est le soutien de ses homologues socialistes européens que le Français est venu chercher à Madrid, à cinq jours de la consultation des militants du PS sur le traité constitutionnel. Et notamment celui du chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero («la référence» du moment dans «le Landerneau socialiste», dixit François Hollande). D'autant que ni Tony Blair, le Premier ministre britannique, ni Gerhard Schröder, le chancelier allemand, perçus en France comme les héros du «social-libéralisme», n'étaient du voyage. François Hollande n'avait donc aucune gêne à dire sa satisfaction d'être accueilli à Madrid par une déclaration du PSE célébrant comme un «événement historique» la Constitution européenne.
Lors de la campagne des élections européennes du printemps dernier, José Luis Rodriguez Zapatero avait été l'invité vedette de l'un des derniers meetings de campagne du PS à Toulouse. Lauren