C'est de saison. Les négociations entre les deux délégations polynésiennes, réunies par la ministre de l'Outre-Mer après près de deux mois d'imbroglios juridico-politiques, paraissent figées. Voire gelées. Samedi matin, Brigitte Girardin rencontre pour une «séance plénière intermédiaire» Gaston Flosse et Oscar Temaru. Leur première rencontre a eu lieu mardi et a abouti à un communiqué commun, appelant à l'établissement d'un «climat apaisé» à Papeete. Et à un engagement réciproque sur la confidentialité des débats. Depuis, la ministre, escortée en permanence par un conseiller élyséen et son homologue de Matignon, a rencontré les deux protagonistes séparément. Ces trois «rencontres bilatérales» ont eu lieu dans le salon chinois, au premier étage du ministère. Le climat y est «pour le moins tendu», note un proche de Gaston Flosse. L'entourage d'Oscar Temaru estime que «sur la forme, il arrive à madame Girardin de faire des efforts. Il lui arrive même de sourire. Sur le fond, personne n'a envie de rire». Vendredi, les indépendantistes et autonomistes lui ont remis «un mémorandum», précisant «les limites des négociations». Et ils l'ont prévenu : ils quitteront Paris pour Papeete, mardi. Que les négociations aboutissent ou non.

Dignité. Venus avec la ferme intention d'obtenir «la dissolution» de l'Assemblée territoriale et avec des vagues promesses élyséennes allant en ce sens, les «témaristes» ont été contraints d'y renoncer. Ni Flosse ni Girardin ne voulaient en entendre parler.