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Libération

Raffarin tente de reconquérir les maires ruraux

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Le Premier ministre en tournée en Haute-Marne.
publié le 27 novembre 2004 à 3h12

Haute-Marne, envoyé spécial.

Jean-Pierre Raffarin contre-attaque. Dix jours après avoir reçu un accueil glacial au congrès des maires de France, il a tenté de riposter, tout au long de vendredi, en se baladant dans les villes et les villages de la Haute-Marne, toujours à portée des caméras. L'occasion pour lui de se payer une série de minibains de foule pour l'aider à oublier «les foutus quarts d'heure de la vie de Premier ministre».

S'élevant contre «la société du tout urbain», Raffarin a passé sa journée à «rassurer» les petits maires ruraux en tenant un discours à tonalité sociale. Presque de gauche. Mais sans aucune annonce. Il a soigneusement évité son mot fétiche de «décentralisation», devenu un épouvantail à élus locaux, lui préférant celui de «cohésion», qu'elle soit «sociale», «rurale», «urbaine» ou «républicaine». «Raffarin a un problème d'image, décrypte le député UMP du coin, François Cornut-Gentille. Son message de cohésion a été cannibalisé par la tendance libérale de l'UMP.»

Après avoir pris le champagne au «point multiservices» de Rouvroy-sur-Marne (350 habitants), qui fait à la fois bar, salon de coiffure et boulangerie, le Premier ministre a participé à un déjeuner donné «en l'honneur des maires de la Haute-Marne». Au menu : foie gras, sanglier et chevreuil, mais aussi fiscalité locale et présence postale. «Je me bats pour garder tous nos facteurs !», a lancé Raffarin en marge de la réunion. Il a promis que les maires seraient «non seulement reçus mais aussi é