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Garde-à-vous pour un vote mou dans le Pas-de-Calais

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La fédération du PS, connue pour sa discipline, devrait accorder un faible avantage au non. Et ne se fâcher avec personne, à l'image du président de la région, Daniel Percheron.
publié le 29 novembre 2004 à 3h13
(mis à jour le 29 novembre 2004 à 3h13)

Inutile d'attendre mercredi, ce sera «52,85 %». A soixante-douze heures du référendum du PS sur le traité constitutionnel européen, un membre de la direction fédérale du Pas-de-Calais prétend en connaître déjà le résultat. A la décimale près. «Je connais les militants, précise le pronostiqueur. Je sais comment ils votent. Je sais comment on leur dit de voter.»

Le non au traité constitutionnel devrait donc l'emporter d'une courte tête dans la plus grosse fédération de France ­ 12 000 adhérents, soit 10 % de l'effectif hexagonal. Ce score aurait l'avantage de confirmer l'engagement d'une majorité des principaux barons locaux... sans compromettre leur avenir personnel. Il confirmerait également l'engagement de 1992 et le non à Maastricht (58 %) dans ce département sinistré économiquement et socialement. Il permettrait enfin de ne pas bouleverser les équilibres internes au PS. Un «petit non» laisserait le «oui» l'emporter au niveau national et ne remettrait pas en cause le rapport de forces issu du Congrès de Dijon en mai 2003. La «fédé» avait alors voté à près de 78 % pour le couple Hollande-Fabius.

Mercredi, ce sera «52,85 %», donc. De quoi satisfaire à la fois Hollande, Fabius... et le député local, Jack Lang, dont le président de la région Nord-Pas-de-Calais, Daniel Percheron, fait ­ pour le moment ­ son candidat à la présidentielle.

Neutralité. Car ce score, c'est bien celui que veut Percheron, l'homme fort du département depuis une trentaine d'années. Pour «r