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Libération

Sarre, nouveau leader secoué des chevènementistes

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Forte opposition lors de son élection au poste de premier secrétaire.
publié le 29 novembre 2004 à 3h13

Caramba, encore raté ! Le Mouvement républicain et citoyen (MRC, 3 000 adhérents revendiqués) a, hier à Paris, «foiré» son second congrès. A quelques jours du référendum socialiste, son président d'honneur, Jean-Pierre Chevènement, ambitionnait de préempter le non. A défaut, il pouvait espérer se caler dans la roue de Laurent Fabius qu'il encourage «à ne pas se laisser ébranler» par les tenants du oui. Et ainsi tenter de «sortir du piquet» où il est confiné depuis la présidentielle de 2002. Mais les conditions de l'élection de son premier secrétaire sont venues tout gâcher.

Certes, l'ex-député de Paris Georges Sarre a été élu avec 68,9 % des voix des 400 délégués présents. Mais, jusqu'au dernier moment, l'ex-secrétaire d'Etat aux Transports routiers et aux Voies d'eau du gouvernement Rocard a cru être seul candidat. Et, à 69 ans, retrouver les (petits) feux de la rampe. Mais, à quelques instants du scrutin, Catherine Coutard est montée sur la scène du très stalinien gymnase de la Bidassoa (Paris XXe) pour lancer : «Il n'est jamais bon de n'avoir qu'un choix !» La médecin quadragénaire a réclamé que le futur bureau exécutif du MRC soit «autre chose qu'une chambre d'enregistrement». Et prôné l'avènement d'une «équipe plus dynamique, renouvelée et charismatique». Frisson dans la salle. Emoi de Chevènement qui banalise l'incident en évoquant un «mouvement d'humeur». Et Sarre qui s'empourpre en faisant savoir que, lui, le cofondateur du PS d'Epinay, longtemps chef de file de l'opp