Nana ! Au revoir ! Gaston Flosse est reparti hier à Tahiti. Vingt-quatre heures après s'être affiché au sacre de Sarkozy, il est resté sourd à l'appel de son «ami Jacques» Chirac, qui souhaitait la conclusion d'un accord sur la Polynésie. Le sénateur UMP a «suspendu» sa participation aux négociations qui avaient débuté il y a une semaine sous l'égide de la ministre de l'Outre-Mer (Libération des 27-28 novembre). Prétexte invoqué : le non-respect par les indépendantistes et autonomistes de leur promesse de libérer les bâtiments publics qu'ils occupent depuis un mois. Flosse l'a fait constater par huissier à Papeete durant le week-end : ils sont toujours là. «Ce n'est pas un coup préparé, assure un des conseillers du sénateur. Nous avions signé un accord avec la ministre et Oscar. Il ne l'a pas respecté. Nous nous retirons des négociations.»
«Principe». «L'accord» en question est en fait un communiqué de presse qui précisait que les négociations se poursuivraient hier «sous réserve de la libération» des bâtiments publics. Ce communiqué reprend en fait le jugement, rendu le 24 novembre par le Conseil d'Etat, qui précise : «La République mande et ordonne à la ministre de l'Outre-Mer de pourvoir» à la libération des locaux, notamment la présidence du territoire. «Gaston ne tient pas à s'y réinstaller, jure un de ses proches. C'est juste une question de principe.»
Un «principe» qui conduit à «la suspension» des négociations, selon Girardin et Flosse. Qui les «rompt», selon Temaru et