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Libération
Interview

«Je ne peux pas faire davantage»

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publié le 30 novembre 2004 à 3h14

Président de la Polynésie française pendant quatre mois, l'indépendantiste, Oscar Temaru, 60 ans, doute de la reprise de négociations entre lui, Gaston Flosse et la ministre Brigitte Girardin.

Vous êtes venu à Paris avec la volonté d'obtenir la dissolution de l'assemblée de Polynésie française. Vous repartez à Papeete sans l'avoir obtenue. C'est un échec ?

Cela n'a déjà pas été facile de venir. Les militants ne voulaient pas que je quitte le pays. Je me suis laissé convaincre par le gouvernement français. Et avec ma délégation de la majorité plurielle, nous sommes venus en toute bonne foi. Avec la ferme intention d'aboutir, dans l'intérêt de notre peuple, dans celui de notre pays. Je crois que nous avons fait la démonstration de notre bonne volonté en renonçant à la dissolution. Mais nous nous sommes heurtés à un mur, à un blocage systématique de la part de nos interlocuteurs sur la question du mode de scrutin. Si quelqu'un porte la responsabilité de cet échec, c'est bien Gaston Flosse et Brigitte Girardin. Ils prennent conjointement le risque d'installer la Polynésie dans l'instabilité.

Gaston Flosse assure avoir précipité son départ parce que vous n'avez pas respecté votre engagement de lever l'occupation d'un certain nombre de bâtiments publics, dont la présidence du territoire ?

Je ne peux pas faire plus que ce que j'ai fait. J'ai signé samedi un communiqué de presse avec madame Girardin et monsieur Flosse appelant à la levée de ces occupations. J'ai lancé à plusieurs repris