Il est parti. Mais toujours là. Hier matin, Nicolas Sarkozy a laissé les clés de Bercy à Hervé Gaymard, mais il a voulu montrer qu'il faudra encore compter sur lui. Lors de la passation de pouvoirs, à 9 heures, le nouveau ministre des Finances était dans ses petits souliers : «C'est pour moi un honneur et une difficulté de te succéder dans cette très importante fonction dans laquelle bat le coeur de notre pays», a-t-il lancé au nouveau patron de l'UMP. Ce dernier venait de lui faire la leçon : «Pour réduire les déficits, il faut un ministre fort (...) J'ai essayé de montrer qu'il n'y a pas de fatalité, et que même ici on peut trouver des marges de manoeuvre.» Et d'annoncer : «Je continuerai, du poste où je suis, à me passionner pour les questions» d'économie.
«Ecrans plats». Ainsi prévenu, Hervé Gaymard a essayé d'entrer dans le costume : «Le volontarisme en politique industrielle doit être la marque de notre action (...) Tout doit être dédié à l'emploi et à la modernisation de notre pays.» De son côté, Clara Gaymard attendait que Cécilia Sarkozy ait fini de déménager pour s'installer dans les 275 mètres carrés du huitième étage du ministère. Maman de huit enfants, elle a l'intention d'y faire d'abord le ménage : «Si je trouve des écrans plats dans les chambres, je les ferai retirer. Je ne suis pas très télé...» , a-t-elle confié. Interrogé sur Europe 1, le fidèle Hervé Gaymard a rendu hommage à Jacques Chirac et à «une certaine idée de la France à travers lui, l'idée gaullis