Voynet, c'est une obsession. Qu'ils le veuillent où non, les Verts finissent toujours par la retrouver au coeur de leurs débats. Pour la maudire ou l'admirer. Parfois pour la défendre. Et très souvent pour critiquer ses initiatives et son incapacité à «jouer collectif». Dimanche 21 novembre, dans les AG décentralisées qui préparaient le congrès de ce week-end à Reims, de nombreux orateurs ont efficacement agité l'épouvantail Voynet pour affaiblir la motion Rassembler, signée par les principaux leaders de la sensibilité réalo-pragmatique.
Argumentaire. Cette motion qui a recueilli 35,8 % des voix affronte trois concurrentes : la première, celle du secrétaire national sortant Gilles Lemaire, est peuplée d'anti-Voynet de gauche, la deuxième, Ecolo, héberge des anti-Voynet environnementalistes tandis que les déçus du voynétisme ont trouvé refuge dans la troisième. Beaucoup rêvent de fédérer ces trois motions pour empêcher l'élection d'un secrétaire national issu de Rassembler.
L'argumentaire est rodé. Il a servi avec succès au précédent congrès de Nantes, en 2002, quand Voynet, Cochet, Mamère et tous ceux qui étaient de l'aventure de la gauche plurielle ont été mis en minorité. A Reims comme à Nantes, l'aile gauche du parti fera le procès de ces leaders qui entretiennent, selon elle, une coupable proximité avec le PS et qui sont prêts à se compromettre pour une poignée d'élus supplémentaires. A l'appui de leurs mises en garde, les antivoynétistes ont mis en avant la dernière initi