Député socialiste, Jack Lang s’est beaucoup investi pour faire triompher le oui lors du référendum interne au PS sur la Constitution européenne. L’ancien ministre juge avoir été «entendu», mais entend «jouer collectif».
La victoire du oui, c'est la victoire de Hollande ?
C'est d'abord la victoire des militants. Par leur participation élevée, par leur réponse claire et sans ambiguïté, les militants socialistes ont fait la démonstration de leur attachement à l'Europe. Naturellement, ce vote est également une relégitimation de l'équipe nationale et de son premier secrétaire. Mais moi-même j'ai fait campagne en demandant aux adhérents du parti de dire deux fois oui. Oui à l'Europe et oui à l'équipe dirigeante et à François Hollande. Je crois donc avoir été entendu.
Cela veut-il dire que vous revendiquez une nouvelle place dans le parti ?
Cela veut surtout dire que l'Europe a triomphé. Secondairement, que les militants m'ont accordé leur confiance, ainsi qu'aux autres défenseurs du oui.
Au vu de votre cote de popularité au sein du parti comme dans l'opinion publique, le moment n'est-il pas venu de vous déclarer candidat à l'investiture du PS pour la présidentielle de 2007 ?
Plus que jamais, la période ordonne de jouer collectif. Je ne confonds pas les échéances, je ne les précipite pas non plus. Il nous faut d'abord gagner le référendum en France, puis construire un projet réellement porteur d'audace. La désignation du candidat à la présidentielle viendra après. Les militants auront à