Reims envoyé spécial
Du suspens, des rebondissements, des coups tordus, beaucoup de confusion. Le congrès des Verts a été à la hauteur de sa réputation. Ce week-end à Reims, on a dit tout et le contraire de tout. Il y eut samedi soir l'euphorie de l'union. C'était «historique», pour la première fois les écologistes parvenaient à surmonter leurs divisions en approuvant à 91 % une synthèse politique entre leurs quatre principaux courants. Assistait-on, comme le suggérait Noël Mamère, au «congrès de la maturité» ? La douche froide de dimanche est venue nuancer ce diagnostic. Après d'interminables négociations, le congrès s'est clos sans que le parti ne soit parvenu à se doter d'un nouveau collège exécutif. Aucun des scénarios proposés au conseil national interrégional (Cnir) n'a obtenu les 60 % des suffrages requis : le secrétariat national n'a pu être confié ni à Guy Hascoët, ni à Mireille Ferri, ni à Sergio Coronado, les trois candidats présentés par des motions censément réconciliées, depuis la veille, dans une même «synthèse politique».
«On est assommés. Nous avons fait semblant de nous entendre», constatait hier François de Rugy, maire adjoint à Nantes. «Samedi, c'était sympathique ; dimanche, ça se casse la gueule. C'était un joli crépi, mais il n'était pas sec», renchérissait le député européen Jean-Luc Bennahmias. Mais, hier, la majorité des militants, toutes tendances confondues, s'efforçait de croire que la crise se dénouera le mois prochain quand l'élection du collège