Menu
Libération

Pataquès gouvernemental sur le compte épargne temps

Article réservé aux abonnés
En cause: la hausse du nombre de jours convertibles en argent.
publié le 6 décembre 2004 à 3h20

Cacophonie sur les 35 heures. Vendredi matin, Jean-Louis Borloo laissait entendre que l'affaire était «bouclée depuis quinze jours». Dans l'après-midi, Matignon contredisait cette affirmation, en expliquant que le ministre de la Cohésion sociale avait certes fait des propositions mais que le Premier ministre n'avait pas encore arbitré, et qu'il le ferait «après une ultime réunion, lundi soir». Ces arbitrages seront officiellement dévoilés jeudi en même temps que le Contrat 2005 que Jean-Pierre Raffarin se fixe comme feuille de route pour l'an prochain.

Flexibilité. Au coeur de ce pataquès : le compte épargne temps (CET) et son éventuelle monétarisation (Libération du 3 décembre). Le gouvernement pensait pourtant tenir un sujet relativement consensuel, qui lui aurait permis d'afficher un geste significatif et de sortir du piège des 35 heures en limitant les dégâts. Le CET plaît en effet aux patrons et aux syndicats. Il permet de reporter d'une année sur l'autre des jours de RTT (réduction du temps de travail). L'employeur y gagne en flexibilité : il peut exiger que le salarié place cinq jours (RTT ou autre récupération) par an sur son CET. Le salarié aussi : il peut y placer jusqu'à vingt-deux jours par an, à utiliser dans les cinq ans. Dans la pratique, le CET est resté assez confidentiel. Seules 96 branches professionnelles sur les 274 employant plus de 5 000 salariés ont conclu un accord y faisant référence.

Ce sont surtout les salariés en fin de carrière qui y ont recours p