Jacques Chirac encore debout, Jean-Pierre Raffarin toujours KO. Malgré l'intronisation à grand spectacle de son ennemi Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP, le chef de l'Etat conforte ses positions. Dans notre dernier baromètre Louis-Harris-AOL-i Télé (1), il enregistre 50 % de bonnes opinions (+3 points), un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis janvier. Cette hausse s'explique par son action internationale comme l'accueil de Yasser Arafat en France et la fermeté affichée en Côte-d'Ivoire.

Selon François Miquet-Marty, directeur des études politiques de l'Institut Louis-Harris, le Président bénéficie aussi d'une double dynamique, l'une, de court terme, provoquée par la révision à la baisse par la cour d'appel de Versailles de la condamnation de son protégé, Alain Juppé, et l'autre, de moyen terme, déclenchée par la perspective du référendum sur la Constitution européenne : «Chirac réussit à exister depuis avril en dépit de l'agitation de Nicolas Sarkozy», conclut Miquet-Marty. Selon lui, la suprématie du nouveau patron de l'UMP n'a rien d'évidente, elle a même «un potentiel de dégradation très fort d'ici 2007». Après son sacre, 65 % des sympathisants UMP le voient en candidat élyséen dans trois ans, mais 29 % persistent à penser que l'UMP soutiendra un troisième mandat de Jacques Chirac.

Nicolas Sarkozy reste tout de même l'homme fort à droite. Aucun autre, dans son camp, ne parvient à s'imposer. Mauvais signe pour le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, l'action du