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Libération

La suppléante de Sarkozy se scotche à son siège de députée

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Le président de l'UMP souhaite vite retrouver l'Assemblée nationale.
publié le 8 décembre 2004 à 3h22

Dehors, et vite ! Nicolas Sarkozy est en délicatesse avec sa suppléante à l'Assemblée nationale, Joëlle Ceccaldi-Raynaud. Celle-ci traîne des pieds pour démissionner de son mandat de députée UMP de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine, mandat dont elle a hérité lorsque son titulaire, Nicolas Sarkozy, est entré au gouvernement en 2002. Pressé de retourner siéger au Palais-Bourbon, où il entend exercer toute son influence de président de l'UMP sur les députés de la majorité, l'ancien ministre de l'Economie cherche une solution pour contraindre Joëlle Ceccaldi-Raynaud à partir. Pas si simple. Et ce qui aurait dû être une simple formalité a pris des allures de psychodrame, où il est davantage question d'histoires d'argent et de famille que de politique.

«Culottes courtes». Joëlle Ceccaldi-Raynaud est une héritière. Son père, Charles (79 ans), est un des hommes forts des Hauts-de-Seine, département le plus riche de France. lndéboulonnable maire de Puteaux, il s'est taillé ­ à l'ancienne ­ un fief où prospèrent clientélisme et affairisme avec la mine d'or de La Défense, située en partie sur la commune. Aujourd'hui très malade, il a lâché les rênes de la mairie à sa fille, mais n'a pas réussi à la faire élire dans son fauteuil de sénateur lors du renouvellement de septembre. «Depuis son lit d'hôpital, c'est lui qui, aujourd'hui, intime l'ordre à Joëlle de ne pas démissionner de l'Assemblée», affirme un élu très au fait des moeurs du département et des Ceccaldi-Raynaud. Le vieux