Bruxelles (UE) de notre correspondant
Ravi ! François Bayrou jubile de conclure 2004 année qui a marqué sa résurrection politique lors des régionales puis des européennes par la fondation d'un parti européen. Hier, à Bruxelles, le Parti démocrate européen (PDE), dont l'UDF est la cheville ouvrière, a été porté sur les fonts baptismaux. Le président de l'UDF hérite au passage d'un titre supplémentaire, celui de coprésident du PDE, l'autre étant Francesco Rutelli, leader de la Margherita italienne.
«Vide». Un président unique aurait fait plus propre dans le paysage, mais aucun des hommes n'a voulu lâcher la barre. Romano Prodi, président sortant de la Commission européenne et challenger de centre gauche de Silvio Berlusconi, sera, faute de mieux, président d'honneur. Mais, a précisé Rutelli, un «président d'honneur actif»...
Ce n'est pas tous les jours que naît un parti politique européen. Actuellement, il n'y en a que quatre : le Parti populaire européen (PPE), le Parti des socialistes européens (PSE), le Parti libéral européen et le Parti vert européen. «Nous ressentons un vide dans le paysage politique européen, a expliqué Bayrou. Le centre droit a glissé vers la droite et le centre gauche vers la gauche. Or l'Europe s'est toujours faite au centre.» Pour le patron de l'UDF, «le projet européen est devenu orphelin. Il n'est plus défendu par personne», a-t-il affirmé, oubliant un peu vite les Verts. Le Parti démocrate européen, qui se veut le petit frère du Parti démocrate a