Cent minutes pour convaincre... qu'«être premier secrétaire n'interdit rien». Une semaine après la victoire du oui lors du référendum interne du PS sur le traité constitutionnel européen, François Hollande était hier soir l'invité de l'émission 100 minutes pour convaincre sur France 2. Pour démontrer qu'il a désormais un «destin présidentiel», comme l'indiquait curieusement un message diffusé par le PS pour annoncer l'émission ? François Hollande a d'abord été en-deçà de ses déclarations précédentes sur ses ambitions pour 2007. «J'y pense», a-t-il concédé, mais «parce que je veux que le PS soit en capacité de l'emporter. Et je veillerai à ce que les militants choisissent le meilleur ou la meilleure candidate». Comme souvent, il en a ensuite dit plus sur son ambition dans une pirouette à propos de la Corrèze, sa terre d'élection : «Je n'y reste pas pour régler un compte avec Jacques Chirac. Je pense qu'il faudrait que j'aille à l'étage supérieur.» Il a fini par admettre que, s'il s'emploiera à «occulter» cette prétention jusqu'en 2006, elle ne serait pas «nécessairement ensevelie». En attendant de penser officiellement à l'Elysée, François Hollande s'est hier essayé à démontrer qu'il s'était métamorphosé. Les annonces faites le matin même par le Premier ministre sur les 35 heures lui en ont fourni l'occasion. «Le Premier ministre vient de signer un contrat avec le Medef», a-t-il ironisé en référence au contrat pour 2005 de Raffarin. «Il ne s'agit plus de souplesse. C'est la f
Le patron du PS ne s'«interdit rien»
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par Paul Quinio
publié le 10 décembre 2004 à 3h25
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