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Libération

Raffarin croit aux heures supplémentaires, pour lui aussi

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Dans son «contrat 2005», il assouplit la loi sur la réduction du temps de travail.
publié le 10 décembre 2004 à 3h25

«Ça va. Ça va pas mal !» Jean-Pierre Raffarin a retrouvé sa gouaille des grands jours pour vendre son «contrat 2005», flanqué de neuf de ses ministres lors d'une conférence de presse exceptionnelle, hier, à Matignon. Le Premier ministre, donné partant depuis la déroute de la majorité aux élections régionales de mars, a voulu montrer qu'il a encore «une feuille de route». Rappelant qu'il revient à Jacques Chirac et à lui seul de décider de la fin de son bail, il a expliqué : «Nous travaillons sur le calendrier de la législature. Il y aura aussi une feuille de route pour 2006. Nous travaillons sans nous préoccuper des échéances personnelles.»

Oscillation. Plutôt qu'un véritable projet pour la France, Raffarin a rabâché des annonces déjà connues et égrené quelques nouveautés sur le thème de l'emploi, de la cherté de la vie et de l'éducation. Avec toujours la même oscillation entre mesures libérales et affichages sociaux. Outre un nouveau détricotage de la loi sur les 35 heures (lire ci-contre), sujet sur lequel il était particulièrement attendu, le chef du gouvernement a notamment promis la création, «dans le prochain budget», d'un «crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile, qui bénéficiera à tous, imposables ou non imposables». Il a, par ailleurs, expliqué qu'il voulait encourager l'actionnariat salarié, notamment par l'attribution d'actions gratuites aux salariés, et s'est engagé à réviser en douceur la loi Galland qui interdit la vente à perte dans la grande distri