Faux suspense et vrais différends. Une semaine après le référendum socialiste sur la Constitution européenne, c'est au tour des militants d'Attac de se prononcer. Le résultat de cette consultation interne est rendu public samedi à l'occasion de l'assemblée générale qui se tient à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L'issue du vote ne fait guère de doute. Contrairement aux militants du PS, les adhérents de l'association altermondialiste, invités à voter par courrier, devraient se prononcer contre le traité. La seule incertitude réside dans le taux de participation. D'ordinaire, 20 % des 30 000 adhérents répondent à ce genre de consultation. Cette fois, les dirigeants d'Attac espèrent un taux «plus significatif».
Les mêmes s'attendent à «un résultat plus serré» sur la seconde question posée aux «alters». A savoir, faut-il qu'Attac s'engage dans la campagne jusqu'à donner une consigne de vote ? «Je pense que c'est nécessaire, confie son président Jacques Nikonoff. C'est une occasion à ne pas manquer pour un mouvement d'éducation populaire comme le nôtre que d'affirmer qu'un oui à ce traité conduit au chaos.» «Qu'Attac se prononce officiellement contre ce texte, ce n'est pas faire de l'association un parti, renchérit Pierre Khalfa, membre du bureau d'Attac. Car la question posée par le référendum dépasse le simple rapport de force électoral. C'est un enjeu de société.»
Cet engagement actif dans la campagne Attac appelle à une manifestation unitaire, à Bruxelles le 19 mars, contre l