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Libération

La riposte syndicale s'organise

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La CGT de Bernard Thibault appelle à un front commun.
publié le 11 décembre 2004 à 3h26

L'assouplissement, c'est «la mort des 35 heures». Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a vivement réagi vendredi aux annonces de Jean-Pierre Raffarin sur l'«accord du temps choisi». Pour le numéro 1 de la CGT, interrogé sur RTL, les syndicats doivent «se concerter» pour «faire face ensemble à cette offensive conjuguée du Medef et du gouvernement». Si ce dernier «se croit encore en capacité d'imposer ce type de réforme malgré l'opposition de toutes les organisations syndicales, c'est aussi qu'il a remarqué que les syndicats avaient un peu les pieds dans le ciment», a regretté Bernard Thibault. Selon lui, cette décision est révélatrice de la méthode d'un gouvernement qui «parle beaucoup de dialogue social» et finit par mettre les syndicats «au pied du mur». Jeudi soir, sur France 2, le premier secrétaire du PS, François Hollande, assurait, lui, que la véritable ambition du projet Raffarin était d'instaurer «le temps choisi pour le salarié... par l'employeur».

Déséquilibre.

A en juger par la virulence des réactions syndicales, l'appel de la CGT pour une riposte unitaire pourrait être suivi d'effet. Les dirigeants des principales organisations sont unanimes pour dénoncer l'hypocrisie du Premier ministre quand il prétend que sa réforme accorde la plus grande place au «dialogue social» et repose sur «le volontariat» des salariés. Jacques Voisin, président de la CFTC, souligne que le projet gouvernemental aura pour effet de déséquilibrer le dialogue social : le Medef «ne v