Cette fois, les militants d'Attac le disent. «Contre ce projet de Constitution européenne, nous sommes décidés à entrer de plain-pied dans la bataille», jure Hubert Guillou, responsable du comité de l'association altermondialiste au Puy-en-Velay (Haute-Loire). Tous s'opposent à ce texte «bétonné dans le libéralisme à outrance» et voteront non au référendum.
Mais de là à ce qu'Attac se fende d'une consigne de vote, il y a un fossé que ces défenseurs d'un «autre monde possible» se refusent à franchir. «Nous sommes venus à Attac pour faire de la politique autrement. Ce n'est pas à notre association de donner une consigne de vote. C'est le rôle des partis. Même si le problème se pose à nous de manière récurrente», explique Jean-Claude Sanchez, de Bellegarde-Pays de Gex (Ain). «Nous expliquerons pourquoi nous sommes contre l'Europe qui nous est proposée. Nous ferons de la pédagogie. Nous voulons faire réfléchir les citoyens malgré le vote du PS», renchérit Hubert Guillou, professeur à la retraite et ancien animateur du PS en Haute-Loire. Pourtant, le résultat du référendum du PS aurait pu pousser les altermondialistes à investir le terrain du non. «Quand je vois que le PS a voté oui. Je suis verte de rage. Je ne comprends pas. Ce n'est plus la gauche», confie une militante de Paris. Malgré sa peur de voir le oui l'emporter au final, elle estime qu'Attac n'a pas à donner de consigne de vote. «La très grande majorité d'entre nous va mener une campagne active contre le non. Attac sor