Laurent Fabius avait fait de ce piège un de ses arguments pour voter non. A François Hollande désormais de trouver la parade pour assumer son oui. Pendant la campagne au PS avant la consultation interne sur la Constitution européenne, l'ex-Premier ministre avait mis en garde contre la perspective de devoir voter avec Jacques Chirac lors du référendum national de 2005. Le premier secrétaire du PS avait trouvé la parade en répondant qu'au prétexte que si le Président était contre l'intervention en Irak, les socialistes n'avaient pas pour autant à être pour.
Il n'en demeure pas moins, maintenant que le oui l'a emporté au PS, que Hollande doit trouver le moyen de mener une campagne pour un «oui de gauche». Expliquer que les socialistes se sont prononcés les premiers et que c'est la droite qui rallie leur position ne suffira pas. Pas plus que de demander au chef de l'Etat, comme il l'a fait jeudi sur France 2, de «totalement déconnecter [la consultation] de tout enjeu de politique intérieure».
Pour parer le danger, le patron du PS a déjà prévenu que, contrairement à ce qui s'était passé pour Maastricht en 1992, il n'était cette fois pas question de faire estrade commune avec la droite. Pas question donc pour lui de s'afficher en février avec Chirac, même à côté de son ami espagnol José Luis Rodriguez Zapatero. «Il y aura d'autres occasions dans la campagne de retrouver le chef du gouvernement espagnol», assure son entourage. Car c'est un des moyens trouvés par le PS pour échapper à