Lyon, correspondance.
Le Parti radical de gauche est sorti de sa cabine téléphonique. Pour son congrès 2004, le PRG, en quête de «visibilité» et de «lisibilité», a choisi le plus gros hall d'exposition de la région lyonnaise, quitte à partager les lieux avec un Salon de l'érotisme. Durant trois jours, quelque 800 radicaux ont jeté les bases de leur action future. Et, en réélisant le candidat unique Jean-Michel Baylet à leur présidence, hier, ils se sont également rangés derrière son projet d'une candidature radicale pour la prochaine course à l'Elysée.
Tout en parlant union de la gauche et de programme commun, le sénateur du Tarn-et-Garonne a avancé cette candidature comme un «principe de précaution» pour le PRG. «Nous refuserons de toute façon des négociations bilatérales avec le PS. Les radicaux discuteront avec toute la gauche ou ils ne discuteront pas», a-t-il expliqué. Comme en 2002 avec Christiane Taubira, le Parti radical de gauche risque donc de faire à nouveau cavalier seul en 2007. Sans état d'âme sur la culpabilité qu'aimerait lui faire porter le PS. «A chacun ses responsabilités. Moi, je n'ai jamais reproché à Jospin d'avoir fait perdre la gauche», commente Baylet.
Durant les débats, une alternative à la candidature radicale a été largement évoquée par les congressistes : l'organisation de primaires à gauche pour la désignation d'un candidat unique. Certains vont même plus loin, comme Gérard Delfau, sénateur de l'Hérault, partisan de «véritables primaires» qui dépas