Ils ont les chocottes. Hier soir, les députés UMP ripaillaient gaiement à l'hôtel de Lassay. C'est le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, qui, «en leur honneur», offrait un dîner de fin d'année. Ils vont remettre ça mardi, à l'invitation cette fois du président du groupe, Bernard Accoyer. Mais le coeur n'y est pas. Arrivés presque à mi-mandat, les 362 parlementaires de l'UMP et apparentés pensent déjà à 2007. Et depuis l'avènement du quinquennat et l'inversion du calendrier électoral, ils savent que leur sort électoral dépend en grande partie de l'issue de la présidentielle.
Mise en garde. Si le candidat de droite l'emporte, ils ont de grandes chances d'être reconduits. Dans le cas contraire, nombre d'entre eux resteront sur le carreau. Problème : sur quel cheval miser ? Sur Jacques Chirac ou sur Nicolas Sarkozy ? A moins qu'Alain Juppé condamné à un an d'inéligibilité le 1er décembre refasse surface. D'ailleurs, l'ancien député de Gironde est toujours là : il dispose d'un bureau à l'hôtel de Lassay avant d'espérer retrouver son siège dans l'hémicycle. C'est l'autre très chiraquien Jean-Louis Debré qui l'héberge. «Une simple affaire de famille», précise l'entourage du président de l'Assemblée. Hier soir, lorsqu'il a accueilli ses invités, ce dernier s'est fendu d'un petit discours. Comme souvent ces derniers temps, il a adressé une sévère mise en garde à Sarkozy. «Sans faire de procès à quiconque», a prévenu sans convaincre le député de l'Eure, «méfi