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Libération

Réception présidentielle pour Sarkozy en Israël

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Le patron de l'UMP a reçu hier un accueil digne d'un chef d'Etat.
publié le 16 décembre 2004 à 3h30

Jérusalem, envoyé spécial.

Israël sait reconnaître ses bons amis. Et Nicolas Sarkozy est l'un d'eux, contrairement à nombre de dirigeants français, au premier rang desquels figure Jacques Chirac. Très au fait des subtilités de la politique française, le Premier ministre Ariel Sharon ne s'y est pas trompé. «Je suis certain que vous avez bien conscience de faire partie de nos amis», a-t-il lancé hier à Sarkozy dans la salle du Conseil des ministres, avant de le recevoir durant une heure et demie. Comme s'ils pariaient sur son destin présidentiel et voulaient voir en lui un anti-Chirac, les dirigeants israéliens ont accordé à l'ancien ministre de l'Economie un traitement bien supérieur à celui d'un quelconque patron de parti et, surtout, à celui réservé au ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier, lors de son dernier passage ici.

Vastes limousines. Il y a d'abord ces signes visibles auxquels Sarkozy est loin d'être insensible : deux vastes limousines mises à sa disposition par le ministère des Affaires étrangères et une escorte policière de cinq véhicules. Il y a aussi ces rendez-vous, dignes d'un chef d'Etat, qui lui ont permis de rencontrer hier Ariel Sharon, le chef de l'Etat, Moshe Katzav, ou encore de dîner avec le ministre de l'Economie, Benyamin Netanyahou. Il y a enfin ces petites phrases complices distillées par Shimon Pérès, président du Parti travailliste et prix Nobel de la paix, qui, en pleines tractations à la Knesset sur la composition du futur gouvernement