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Libération

Dans l'Oise, les fastes passés de Mancel exhibés par la gauche.

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Yves Rome, patron PS du conseil général, expose l'héritage de son prédécesseur.
publié le 17 décembre 2004 à 3h31

Beauvais (Oise), envoyé spécial.

Il y a, bien sûr, le terrain de tennis particulier, la chambre avec vue panoramique et les quatre salles de bain. Sans oublier le sauna, le jardin japonais et les arbres d'intérieur qui viennent chatouiller la verrière. Le tout payé par les contribuables de l'Oise à la nombreuse famille de Jean-François Mancel (UMP), qui a perdu la majorité du conseil général en mars, après dix-neuf ans de règne. Mais il y a aussi la méthode. Celle, un rien populiste, employée par son successeur, Yves Rome (PS), qui a voulu déguster sa vengeance en public.

Mardi, le nouveau maître des lieux a invité la presse à visiter la luxueuse résidence privée, directement reliée à l'hôtel du département par un couloir en verre qui traverse le jardin. Comme Bertrand Delanoë en son temps, Yves Rome joue la transparence et manie les symboles. Le président de l'Oise s'apprête à transformer le lieu en une «résidence d'artistes», qui ouvrira ses portes au printemps (le maire de Paris, lui, a fait aménager une crèche dans les appartements des Tiberi). Avant les travaux, les journalistes ont eu droit à une visite très encadrée des 352 m2 de la famille Mancel. On ne visite que le premier étage, car le rez-de-chaussée (bibliothèque, billard et piano à queue) est réservé aux réceptions de la nouvelle équipe. De la transparence, d'accord, mais pas trop quand même.

Cette opération de communication ne doit rien au hasard. La cour d'appel de Paris doit se prononcer aujourd'hui sur une som