Menu
Libération

Giscard d'Estaing, petit grand homme vert .

Article réservé aux abonnés
A 78 ans, l'ex-président a été reçu hier par l'Académie française devant un parterre très mondain.
publié le 17 décembre 2004 à 3h31

Il y est. Valéry Giscard d'Estaing, 78 ans, dont l'élection avait suscité une vive polémique l'année dernière, a fait son entrée, hier, à l'Académie française devant quelque cinq cents personnes qui se pressaient sous la coupole de l'Institut. Il a pu savourer l'occasion en présence de nombreux ministres, notamment le premier d'entre eux, Jean-Pierre Raffarin, rescapé du giscardisme, et le président du Sénat, Christian Poncelet, le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, de même que Raymond Barre et Simone Veil. Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, est également venu exprès à Paris : Giscard occupe désormais le fauteuil de l'ancien chef d'Etat du Sénégal, Léopold Sédar Senghor. Ainsi que le veut la tradition, l'auteur du Passage, roman coquin qui fit hurler de rire ses rares lecteurs, a prononcé un discours d'une heure sur Senghor avant de laisser la parole à l'écrivain Jean-Marie Rouart. Retraçant la vie politique de l'Ex, le romancier l'a décrit en «Mozart de la politique» avant de l'égratigner : «Vous avez toutes les qualités. Toutes... sauf une [...], la psychologie. Vous vous trompez rarement dans vos analyses, il vous arrivera de vous tromper sur les hommes.»

Après avoir énuméré les réformes du septennat 1974-1981 (abaissement de la majorité à 18 ans, généralisation de la Sécurité sociale à tous les Français, loi sur l'interruption volontaire de grossesse), il n'a pas hésité à parler des «revers et des ombres» du septennat, comme l'affaire des diamants qui a