Du jamais vu au Parti communiste, qui fêtera à la fin du mois ses 84 ans d'histoire ! Le week-end dernier, la direction a été mise en minorité sur un texte concernant la stratégie du PCF pour les échéances électorales à venir. Par 64 voix contre 50, le conseil national (le «parlement» du parti), réuni à huis clos à Paris, a envoyé balader le rapport rédigé par Patrice Cohen-Seat, bras droit de la secrétaire nationale, Marie-George Buffet. Sans précédent depuis 1920, selon un bon connaisseur des arcanes communistes. Un petit séisme dont ni l'Humanité ni son supplément du mercredi, Communistes, ne se sont fait l'écho.
Oubli. Tout commence le samedi 11 décembre au soir. Comme chaque année, quelque 700 responsables de sections sont réunis. L'ambiance est plutôt à l'optimisme. Le PCF ne vient-il pas de remporter quelques succès aux élections cantonales ou législatives partielles ? Devant le conseil national, Patrice Cohen-Seat livre son «appel du Parti communiste au rassemblement de toutes les forces de gauche et de progrès». Aussitôt, le texte est jugé «inamendable» par une majorité d'intervenants. Le responsable aux relations extérieures a «oublié», dans la mouture originelle, tout un chapitre concernant la campagne à l'ordre du jour du combat communiste : le «non à la Constitution Giscard». Oubli réparé dans la deuxième version et à la tribune.
Surtout, plus important, la nouvelle version comporte quelques digressions qui hérissent l'assistance. Ainsi, le référendum interne au P