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Libération

Un combat qui réconcilie la gauche

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Dans un texte commun, PCF, Verts et PS dénoncent «l'abrogation» des lois Aubry.
publié le 18 décembre 2004 à 3h32

La gauche plurielle se retrouve, à l'initiative des socialistes, pour défendre solennellement la réduction du temps de travail (RTT), cet «acquis social» menacé par «l'offensive libérale» de la droite. Dans une «déclaration commune», le PS, le PCF et les Verts soulignent que le «prétendu libre choix» mis en avant par le gouvernement masque une «abrogation pure et simple» de la RTT. Quant au «pseudo virage social» de Raffarin, il se traduit, dans les faits, par une volonté «d'en finir avec le code du travail, de favoriser la flexibilité et la précarité».

«Doutes». Ironie de l'histoire, c'est sur ce dossier des 35 heures que les partis de gauche s'étaient en partie déchirés au lendemain du 21 avril 2002. «Les lois Aubry ont surcreusé les divisions et les inégalités existantes dans le salariat», soulignait, dès 2003, le député européen Verts, Alain Lipietz, dans son essai sur les Leçons de la majorité plurielle. Patrice Cohen-Seat, proche de la secrétaire générale du PCF, Marie-George Buffet, le confirmait vendredi : «Pour les salaires les plus bas, cela s'est traduit par plus de précarité, par une dureté des conditions de travail. Il y a eu des doutes et des mécontentements qui se sont exprimés le 21 avril.»

Deux ans après, la gauche tourne la page, et Julien Dray, porte-parole du PS, reconnaît que «la deuxième loi Aubry, celle qui généralise les 35 heures aux PME, a été trop tardive et inefficace, notamment dans le secteur public hospitalier». Pour le secrétaire national du PS