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Libération

Débat demain sur la Turquie à l'Assemblée.

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Selon un sondage, 52 % des Français approuvent la position de Chirac.
publié le 20 décembre 2004 à 3h33

Après le sommet de Bruxelles qui a fixé, vendredi, au 6 octobre l'ouverture des négociations d'adhésion d'Ankara à l'Union européenne, les députés vont de nouveau pouvoir épancher leurs états d'âme sur le dossier turc. Pour la forme. Le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a annoncé hier qu'un débat aurait lieu demain dans l'hémicycle. «Chaque groupe va interroger le gouvernement sur ce qui s'est passé, sur la décision qui a été prise par l'Union européenne», a déclaré Debré, à Caluire (Rhône), en marge de l'inauguration d'une statue à l'effigie de Jean Moulin. Et d'ajouter : «L'hémicycle est le lieu où tous les sujets doivent être abordés.» Mais pas forcément soumis au vote puisque ces échanges ne seront pas conclus par un vote.

Le 14 octobre, un même débat, là aussi sans vote, s'était déjà tenu à l'Assemblée à propos de l'adhésion de la Turquie à l'UE. Réclamé à cor et à cri par une grande partie de la droite turcophobe, il s'était déroulé dans un hémicycle déserté. Pas sûr qu'il y ait la foule des grands jours demain au Palais-Bourbon, à la veille de deux semaines de suspension des travaux pour cause de fêtes de fin d'année. La plupart des députés de droite, UDF, mais aussi UMP, devraient saisir cette nouvelle occasion d'exprimer leur désaccord avec la position de Jacques Chirac. Nicolas Sarkozy, lui, l'a fait de nouveau, samedi soir sur France 2, en lançant : «Que la Turquie fasse des problèmes pour reconnaître l'un des membres de la Communauté européenne